Nous sommes attachés à notre patrimoine, nos châteaux, nos cathédrales, nos chapelles, nos sites industriels, archéologiques, nos productions artistiques, nos paysages … c’est une richesse considérable, formidable qui donne du sens à nos existences en nous construisant un passé glorieux. Pourquoi considère t-on nos entreprises, notre présent, qui nous offrent du travail, fabriquent de la richesse (pas seulement financière), structure notre cadre de vie, améliorent notre confort, nous procurent les outils de notre propre émancipation matérielle et intellectuelle… comme du capitalisme sauvage qui ne saurait produire que des inégalités, de l’exploitation ou des problèmes ? Aucun système n’est parfait, même pas les critiques ou la contestation qui ne savent pas voir comment on peut améliorer les choses. Identifier un défaut, un problème c’est bien, le transformer en avantage c’est mieux. On peut reprocher au capitalisme son manque d’humanisme, la recherche effrénée du profit qui conduit à surexploiter les richesses de la nature, s’affranchir des valeurs fondamentales, du bon sens ou de l’équilibre planétaire…Première remarque, toutes les entreprises ne sont pas équivalentes, il faut distinguer les multinationales des grandes entreprises, des PME, des ETI ou des TPE. Arrêtons de mettre toutes les entreprises dans le même panier. Certaines sont citoyennes, éthiques, respectant l’environnement, socialement responsable, etc (voir les divers labels).Le gros reproche qui est fait aux multinationales c’est son actionnariat qui veut toujours plus de rentabilité en fermant des usines ou des activités pourtant rentables mais pas assez …Il suffit de développer un actionnariat populaire, salarial, (pourquoi pas syndical) tout en limitant l’actionnariat des fonds de pensions pour qu’ils ne fassent plus la pluie et le beau temps. Intégrer des représentants du personnel dans les conseils d’administration serait de nature à rétablir un équilibre inexistant. Le fait de considérer les entreprises comme des biens appartenant à l’humanité changerait beaucoup de choses ! Il est possible d’extirper les mauvais cotés du capitalisme très simplement par ces mécanismes, pourquoi ne le faisons-nous pas ? Beugler en troupeau n’améliorera pas notre société !