
La liberté se résume à des choix que l’individu peut effectuer sans limitation, on peut s’interroger sur l’opportunité du « sans limitation » devait-on permettre à Hitler d’exprimer sa liberté ou devons-nous laisser un individu faire un très mauvais choix pour lui -même ?
Dans une démocratie comme la nôtre lorsque nous élisons un député ou un Président de la République nous aliénons notre liberté en mandatant quelqu’un pour choisir pour nous, sans évoquer que l’élu n’est pas forcément celui que nous avions choisi.
Pour effectuer ses choix notre représentant élu est soumis à des circonstances ou des contraintes plus ou moins connues de son électeur qui peuvent lui donner l’impression d’avoir été trahi, surtout s’il refuse de se questionner et de voir la réalité en face.
Plus nous choisissons plus nous devrions nous sentir libre, hors à nous imposer sans arrêt des choix à effectuer cela devient une contrainte qui ne nous fait plus sentir libre.
Si nous sommes face à une alternative nous devrions nous sentir moins libre que devant 7 choix possibles, ce qui n’est pas le cas bien au contraire.
Peut-on dire que devoir choisir entre une bonne et une mauvaise solution soit un véritable choix ou plutôt une obligation ?
Si le mauvais choix n’est pas identifié peut-on parler d’obligation et s’il n’est pas identifié peut-on parler systématiquement d’un mauvais choix précédent ?
Lorsque nous choisissons nous éliminons obligatoirement des choix futurs qui ne pourront plus se manifester, notre liberté entrave nos libertés de demain, plus nous sommes libre aujourd’hui moins nous le seront demain, pourtant nous ne ressentons pas cela car la vie a toujours des choix à nous proposer, ce peut-il qu’un jour elle n’est plus rien à nous proposer, ce qui ferait disparaitre notre liberté.
Les choix que nous faisons sont-ils réellement personnels, ce n’est pas parce qu’ils émanent de notre personne qu’ils sont de fabrication maison. De multiple influences façonnent ceux-ci, comment être certain qu’ils sont représentatifs de nous-mêmes ? Quelle grille de lecture accepte ou pas ces influences, sur quels critères, comment se sont-ils élaborés, comment se fait-il que nous n’en soyons pas conscient la plus part du temps.
Les choix que nous effectuons n’ont pas les mêmes intensités, les mêmes saveurs, les mêmes sensations intérieures c’est donc autre chose que le simple choix qui se manifeste.
Est-ce que la liberté ne serait pas autre chose que la possibilité de choisir, un ressenti, un stimuli qui nous pousse dans une direction que doit suivre l’humain sans obligation de le faire. Un voyage dans l’existence jusqu’à devenir celle-ci ?
Limiter la liberté comme nous le faisons à la politique est très réducteur de ce qu’elle est réellement, l’explorer le plus loin possible nous apprendrait certainement plus sur nous-mêmes et nous permettrait de résoudre beaucoup de nos superficiels problèmes.

